Tout a commencé avec une carotte rencontrée dans une Biocoop. Je l’ai observée, tournée dans tous les sens, et j’ai alors décidé de l’emmener au studio.
Je l’ai éclairée, comme je le ferai pour une sculpture. Ce fut une évidence, ces légumes et ces fruits, pour peu qu’on leur prête une attention autre que celle d’une recette, sont d’abord des formes inattendues, des nuances infinies.
Sans aucun accessoire, ils posent et s’offrent à nous, séduisants, curieux, inquiétants, mais surtout vivants et libres, libérés de l’image du légume parfait, propre et calibré.
Ils s’imposent parfois, sans que je l’ai cherché, comme des métaphores.
Choisissant les angles, affinant les lumières, je réalise finalement des portrait de légumes.